Le Zèbre aux Mille Rayures

Quelles différences entre zébrures et rayures ?

Peut-être que les zébrures sont les histoires qu’on raconte, et les rayures, celles qu’on a vécues. Les premières sont visibles, parfois même théâtrales ; les secondes sont plus profondes, plus intimes. Et parfois, elles se confondent ...

Il était une fois, dans la savane dorée,
Un zèbre pas tout à fait comme les autres.
Ses rayures, plus nombreuses, plus profondes,
Racontaient une histoire que nul ne voyait vraiment.

Chaque zébrure était une trace,
D’un vent trop fort, d’une espérance vive,
D’un combat mené, d’un rêve effacé,
Mais aussi d’un rire, d’un matin apaisé.

Les autres animaux le regardaient avec étonnement.
« Pourquoi tant de rayures ? » demanda la gazelle.
Le zèbre sourit doucement :
« Parce que j’ai vécu. »

Il avait compris que ses marques n’étaient pas des failles,
Mais des signes de force, des preuves de passage.
Et que, comme les arbres portent leurs cernes,
Il portait ses rayures avec courage.

Un jour, un lion s’approcha,
Mais dans la danse des rayures, il se perdit.
Le zèbre s’éloigna, libre,
Protégé par ce qui l’avait autrefois blessé.

Depuis ce jour, on dit que les zèbres
Ont plus de rayures que les autres bêtes,
Non pas parce qu’ils sont faibles,
Mais parce qu’ils sont beaux d’avoir survécu.

Ainsi va le zèbre,
Paré de ses zébrures comme d’un habit de scène,
Et marqué de ses rayures comme d’un parchemin ancien.
Il avance, non pas malgré ses traces, Mais grâce à elles.

Car chaque ligne, chaque courbe, chaque cicatrice
Est une preuve d’avoir espéré, lutté, rêvé,
Et surtout, d’avoir vécu.

Qu'en pensez-vous ?

Ce qui nous blesse nous transforme. Ce qui nous transforme nous révèle.